En 2009, David Walsh, un mathématicien et collectionneur australien, a acheté la vie de Christian Boltanski en viager. Contre une somme convenue versée mensuellement, le plasticien français a suggéré que des caméras soient placées dans son atelier et enregistrent toutes ses activités, 24h/24, jusqu'à sa mort.

Il avait alors 65 ans et David Walsh, qui prétendait n'avoir jamais perdu un pari, estimait que l'artiste n'avait plus que huit ans à vivre. Si Boltanski mourait dans ce délai, Walsh devenait propriétaire d'une oeuvre de grande valeur. S'il mourait après ce délai, le collectionneur paierait un prix plus élevé. Boltanski a survécu et Walsh continue à payer pour que les caméras recueillent les jours et si possible la mort de l'artiste.

Fixée sur des DVD conservés au MONA, Museum of Old and New Art, musée qu'a érigé Walsh dans la banlieue de Hobart sur l'île de Tasmanie, La Vie de C.B. se présente comme un hymne à la vie dont la fin est inéluctablement programmée.

Placée dans une petite boîte en métal noir, la clé USB sauvegarde un extrait de cette oeuvre : une minute de la vie de Christian Boltanski.
35 morceaux de vie placés de façon aléatoire dans des clés USB. Tirage en édition limitée à 500 exemplaires.

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